Madame, Monsieur,
Les étés sont de plus en plus chauds, de plus en plus secs.
Les climatologues font état de conditions météorologiques de plus en plus propices aux incendies dans de nombreuses régions du monde. Ces derniers mois le confirment : plus de 50 °C en Inde, une canicule hivernale en Californie, une sécheresse exceptionnelle par sa durée et son intensité au Maroc...
L'Europe n'est pas épargnée et l'hiver a été particulièrement sec en Espagne, au Portugal et en France. Dès le mois de mars, certains élus de l'arc méditerranéen ont ainsi alerté sur un déficit en eau dans leurs régions. Outre les difficultés hydriques, ces chaleurs exceptionnelles et sécheresses à répétition augmentent la sensibilité de la végétation : la moindre étincelle peut alors avoir des conséquences dramatiques et de grande ampleur.
Le drame de l'an passé, dans le Var, en témoigne. Du 16 au 18 août 2021, l'incendie de Gonfaron a ravagé la réserve naturelle nationale de la Plaine des Maures. Deux personnes sont mortes. 7 500 personnes, habitants et touristes, ont dû être mis à l'abri dans des gymnases. 6 800 hectares sont partis en fumée, soit l'équivalent de 9 800 terrains de football. Selon toute vraisemblance, l'origine de cet incendie serait liée à un mégot jeté sur une aire d'autoroute. Ce drame aurait pu être évité.
En effet, bien que les conditions météorologiques soient de plus en plus propices au feu, la majorité d'entre eux pourraient être évités par une plus grande vigilance de tous et par l'adoption de quelques bons réflexes.
La sécheresse actuelle rend la situation préoccupante partout en France hexagonale.
Nous pouvons tous être acteurs de notre protection et de la prévention des feux de forêt et de végétation. C'est pourquoi, dès aujourd'hui, nous comptons sur votre engagement pour nous aider à faire connaître, à l'ensemble de nos concitoyens, les bons réflexes à adopter.
Cédric BOURILLET
Directeur général de la prévention des risques
Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires